Violences intra-familiales – violences conjugales
La persistance des violences intra-familiales et conjugales bafoue les droits et la dignité des personnes et constitue le premier obstacle à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Personne n’est à l’abri de ce type de violences. Elle sévit dans toutes les catégories sociales, économiques et culturelles, en milieu urbain ou rural et quel que soit le contexte éducatif ou religieux.
Sommaire
les numéros d’urgence
Si vous êtes victime ou témoin de violences conjugales ou intra-familiales, si vous avez un doute sur un cas de violence dans votre entourage, signalez le (auprès des forces de l’ordre, d’associations d’aide aux victimes…). N’hésitez pas également à proposer à la victime de l’accompagner pour porter plainte ou lui indiquer qu’il existe des professionnels et des associations qui peuvent l’aider et à qui elle peut se confier.
en cas de violence, n’attendez pas, appelez !
Autres numéros d’urgence
Le SAMU contactez le : 15 24h/24, 7jours/7, gratuit
Les Sapeurs Pompiers contactez le : 18 24h/24, 7jours/7, gratuit
Numéro d’urgence pour les personnes sourdes ou malentendantes ou témoins de situation d’urgence, contactez le : 114 , numéro unique, national, gratuit, accessible par SMS ou fax
Numéro d’urgence sociale pour une mise à l’abri contactez le : 115, 24h/24, 7jours/7, gratuit
Attention : En cas d’urgence, il faut bien évidemment appeler le 17 ou le 112.
LES NUMéROS D’éCOUTE, d’information, et d’orientation
Le 3919 Violences Femmes Info : 24h/24 et 7j/7 appel gratuit et anonyme
LE 3919 Violences Femmes Info : Ce numéro d’écoute national, anonyme et gratuit destiné aux femmes victimes de violences, à leur entourage et aux professionnels concernés.
Appel anonyme et gratuit depuis un poste fixe ou mobile en métropole comme dans les DOM.
- Ouvert 24 h sur 24 et 7 jours sur 7. Appel ne figurant pas sur les factures de téléphone.
Le 0 800 05 95 95 SOS Viols Femmes informations
LE 0 800 05 95 95 SOS Viols Femmes Informations : Ce numéro est destiné aux femmes victimes de viol ou d’agressions sexuelles, à leur entourage et aux professionnels concernés. Numéro d’écoute national, anonyme et gratuit depuis un poste fixe en métropole et dans les DOM du lundi au vendredi de 10h à 19h.
Le 119 : Allo Enfance en danger 24h/24 et 7j/7
Numéro national dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou en risque de l’être.
Ouvert 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Appel gratuit et numéro invisible sur les factures de téléphone.
LE 116 006 : numéro européen d’aide aux victimes
Joignable n’importe où en Europe, le 116 006 permet aux victimes d’une agression, d’un vol, d’un cambriolage, de violences physiques, sexuelles ou d’autres infractions mais également d’un accident de la circulation ou de catastrophe naturelle de bénéficier d’une aide psychologique adaptée aux circonstances, d’être informées sur leurs droits et d’être renvoyées vers les organismes de proximité compétents notamment vers les associations locales d’aide aux victimes conventionnées par le ministère de la Justice.
DES CENTRES MÉDICO-SOCIAUX QUI SE MOBILISENT
Les actions des associations sont complémentaires de celles des professionnels des 9 centres médico-sociaux (CMS) du Département qui se mobilisent du lundi au vendredi, pour venir en aide, en proximité, aux victimes et à leurs proches.
Ces professionnel(le)s sont également investis auprès des réseaux violences intrafamiliales existants sur le Département en y partageant leur savoir et en contribuant à mettre en place des actions collectives de lutte et de prévention contre les violences intrafamiliales.
Transcription de la vidéo
Transcription
Céline Morales, conseillère conjugale et familiale au centre médico-social d’Avranches. Céline Morales se trouve dans son bureau pour réponse aux questions.
» Mon rôle de conseillère conjugale et familiale, c’est avant tout de permettre un accueil chaleureux, bienveillant et neutre. On accueille toutes les personnes, qu’elles soient mineures ou majeures, qui souhaitent avoir de l’information et réfléchir à ce qu’ils sont en train de vivre actuellement. »
[ Images du violentomètre et du relatiomètre ]
Au centre médico-social, il y a une équipe pluridisciplinaire, assistante sociale, éducateur, divers professionnels qui rencontrent des familles [image d’illustration couple qui arrive au centre médico-social et qui s’informent auprès de l’agent d’accueil ] et qui peuvent effectivement m’adresser certaines situations parce qu’elles ont repéré [ image d’illustration Céline Morales accueille le couple pour aller dans son bureau] qu’il y avait peut-être moyen de permettre à cette personne de réfléchir et d’améliorer ses relations, qu’elles soient avec leurs enfants, avec leurs conjoints et puis notamment, particulièrement quand elles rencontrent ou qu’elles observent qu’il pourrait y avoir de la violence conjugale ».
[ Image d’illustration : Céline Morales répond au téléphone ]
Question écrite : comment sont accompagnées les victimes de violences conjugales ?
Réponse de Céline Morales : » Pour moi une victime, elle est d’abord une femme ou un homme [ image d’illustration d’éléments du bureau de Céline Morales : ordinateur, carte de visite ]avec toutes ses compétences et ses qualités sauf que souvent quand elle arrive ici, elle a oublié tout ce qu’elle était, elle a peur donc elle ne sait pas à qui elle va rencontrer donc déjà lui permettre de prendre le temps de me rencontrer, de me faire confiance [ image d’illustration couple de dos qui arrive dans le bureau de Céline Morales ]et puis moi je suis pas là pour la juger surtout je suis surtout là pour lui permettre de réfléchir à ce qu’elle souhaite pour elle voilà afin qu’elle puisse retrouver un peu d’énergie [ image d’illustration homme qui tient le relatiomètre entre ses mains ] pour se remobiliser voilà. »
Question écrite : quel conseil donneriez-vous à un témoin de violences conjugales ? [ image d’illustration mains de la femme reçue dans le bureau de Céline Morales ]
Réponse de Céline Morales : « Une personne qui se confie à vous et qui vous explique qu’elle n’en peut plus et qu’elle vit des choses difficiles, ça veut dire déjà qu’elle vous fait confiance. Donc surtout, croyez-la, accueillez-la, ne la jugez pas. Aussi, rappelez-vous que la loi dit telle et telle chose, que les violences conjugales, c’est puni par la loi. Si pour vous, en tout cas, ça devient trop difficile à supporter,[image d’illustration de phrases d’une affiche dans le bureau de Céline Morales ] vous pouvez aussi aller en parler à quelqu’un, un professionnel. Effectivement, une personne qui vient dire quelque chose, elle attend, même si c’est pour elle inavouable, mais ça veut dire qu’elle a besoin d’être aidée. »
Image de fin carte de la Manche des 15 structures d’accueil dans toute la Manche : territoires de solidarité, lieux d’écoute, maisons parentales
Écoute, information, orientation 24/24 et 7j/7 appelez le 3919 accompagne les femmes victimes de violences.
Pour toutes questions, n’hésitez pas à contacter le Département de la Manche au 02 33 055 550.
Fin de la transcription.
Transcription de la vidéo
Transcription
Corinne Desrues et Virginie Deslandes, assistantes de service social au centre médico-social d’Avranches. Elles se trouvent dans un bureau pour être interviewées.
Corinne Desrues présente ses missions :
« Je suis assistante de service social. J’interviens pour tous les habitants du territoire qui me sollicitent, soit en accueil physique, soit par téléphone ou par e-mail. C’est un service gratuit et confidentiel. [Image d’illustration : une assistante médico-social répond au téléphone ] Nous pouvons être amenés à échanger avec différents partenaires extérieurs ou à l’interne avec nos collègues ».
Virginie Deslandes présente ses missions :
« Je suis également assistante de service social. Lorsque la personne se présente, sa demande est souvent d’ordre financière ou administrative et c’est au cours de l’entretien que l’on aborde la question des violences conjugales. Nous utilisons des outils avec la victime pour évaluer les différents degrés de violence qu’elle vit. On utilise pour cela le violentomètre ou le cycle de la violence. [Images d’illustration de l’outil le violentomètre et du cycle de la violence ] Donc en cas de danger imminent, il est possible de faire appel à la gendarmerie pour une mise à l’abri de la personne. »
Question écrite : Quel est votre rôle auprès des victimes ?
[Image d’illustration de Virginie Deslandes qui reçoit une femme victime de violences conjugales , vue de dos pour la femme accueillie]
Virginie Deslandes répond à la question :
« Notre rôle, c’est d’écouter sans jugement, d’accompagner la personne à son rythme en tenant compte de ses choix. Il est important que la victime se sente déculpabilisée, sécurisée, écoutée et informée sur ses droits et sur les recours possibles. Voir s’il est en danger, l’accompagner pour une mise en sécurité. [Image d’illustration de l’échange entre Virginie Deslandes dans son bureau et la femme accueillie avec l’outil le cycle de la violence ]
Corinne Desrues répond à la question :
» On peut accompagner, orienter la personne vers une consultation médicale ou psychologique en fonction de ses besoins et également vers le groupement de la protection des familles. la personne vers une consultation médicale ou psychologique en fonction de ses besoins et également vers le groupement de la protection des familles. Si elle souhaite débuter des démarches vers les autorités judiciaires, on l’informe aussi des outils existants tels que le mémo de vie. [Image d’illustration de Corinne Desrues qui répond au téléphone à une victime de violences conjugales] Lorsque la personne a déposé plainte et qu’elle a besoin d’un soutien financier, on peut l’accompagner à déposer une demande d’aide aux victimes. Notre rôle est essentiellement dans la coordination des partenaires. »
Virginie Deslandes complète sa réponse :
« Notre mission évolue lors de la présence d’enfants au sein du foyer. Nous rappelons à la victime que ses enfants sont également victimes, à ce titre elle a le devoir de les protéger. En qualité d’assistante de service social, nous sommes là pour veiller à la protection des enfants. »
Corinne Desrues complète sa réponse :
« Si vous êtes victime de violences conjugales, l’important, c’est d’en parler. Nous sommes là pour vous écouter. Venez nous rencontrer. »
Image de fin carte de la Manche des 15 structures d’accueil dans toute la Manche : territoires de solidarité, lieux d’écoute, maisons parentales
Écoute, information, orientation 24/24 et 7j/7 appelez le 3919 accompagne les femmes victimes de violences.
Pour toutes questions, n’hésitez pas à contacter le Département de la Manche au 02 33 055 550.
Fin de la transcription.
Témoignage de Catherine, conseillère conjugale et familiale dans les centres de santé sexuelle de Valognes et de Carentan-les-Marais
Comment agissez-vous, au quotidien, en prévention et en prise en charge des violences faites aux femmes ?
Nous faisons des interventions scolaires d’éducation à la vie affective et sexuelle auprès des troisièmes et de lycéens. La prévention des violences commence par poser des questions sur ce que vivent ces filles et ces garçons : quels sont les regards posés sur la sexualité des unes et des autres ? quels en sont les conséquences ? Qu’est-ce qui va se dire si je porte une jupe courte et un décolleté ? Ce thème revient souvent dans les échanges. Les filles regrettent que ces contraintes portent sur elles que ce ne soit pas une question d’éducation des garçons. L’égalité entre eux est la base de la prévention.
En conseil conjugal auprès d’adultes, j’accompagne des couples qui traversent une crise. Ils ont besoin de comprendre, de recommencer à communiquer pour mettre des mots sur ce qui se passe. Dans ce cas, il s’agit d’un conflit conjugal où chacun est l’égal de l’autre. Les violences conjugales, ce sont autre chose : l’un domine l’autre, il n’y a plus d’égalité, plus de dialogue possible.
Dans ce cas, lorsque je reçois une victime, la plupart du temps une femme, je la reçois seule. Nous travaillons ensemble pour mettre à jour ce qu’elle subit : de la violence conjugale, interdite par la loi. Elle est victime d’un agresseur qui déploie une stratégie pour la maintenir sous emprise. La première étape est la sortie de l’isolement dans lequel elle se trouve puis un accompagnement s’instaure. La force de la culpabilisation, du chantage, du dénigrement est puissante, se libérer de la domination d’un agresseur nécessite un temps plus long, que nous prenons.
Télécharger la carte des structures d’écoute et d’accueil des victimes de violences conjugales dans la Manche
UN SERVICE EN LIGNE POUR PARLER EN DIRECT AVEC LES SERVICES DE POLICE OU DE GENDARMERIE
Vous êtes victime de violences conjugales,sexuelles et/ou sexistes ? Vous ne savez pas comment ni à qui en parler ?
Un service en ligne pour dialoguer en direct 7J/7 et 24h/24 avec un policier ou un gendarme spécialement formé
Vous pouvez signaler en ligne des faits de violences sexuelles et/ou sexistes dont vous êtes victime et pour lesquels vous êtes en recherche d’informations, de conseils ou d’assistance.Cette discussion interactive doit vous permettre de bénéficier d’une orientation et d’un accompagnement dans vos démarches directement de chez vous vers un service de police, une unité de gendarmerie ou une association susceptible de vous venir en aide avec professionnalisme et disponibilité.À tout moment, l’historique de discussion pourra être effacé de votre ordinateur, téléphone portable ou tablette.
Le « VIOLENTOMèTRE »
Le Violentomètre est un outil de prévention proposant 24 échelons pour « mesurer » et identifier d’éventuelles violences au sein du couple.
Simple et judicieux, cet outil s’avère essentiel pour sensibiliser les jeunes femmes et hommes qui font leur entrée dans la vie sexuelle et affective, à la question des violences. Si vous vivez une ou plusieurs de ces situations, vous êtes victime de violences. Ce n’est pas votre faute, n’ayez aucune culpabilité, la loi vous protège.
LE « violentomÈtre »
LE DéPARTEMENT S’ENGAGE DANS LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
Dans le cadre de sa politique de lutte contre les violences faites aux femmes, le Département met en place depuis 2020 un appel à projets visant à encourager et soutenir des actions de prévention et de protection des personnes subissant des violences conjugales, intrafamiliales, sexistes et sexuelles.
Depuis 2020, ce sont plus de 25 projets d’associations et d’organismes publics qui ont été soutenus par le Département avec pour objectif de prévenir, d’accompagner et d’orienter les victimes de violences.
Par ailleurs le Département s’engage à travers son soutien au développement et à la pérennisation des réseaux violences intra familiales. Ces réseaux, composés de professionnels du médical, du social, de la justice, de la sécurité, de l’insertion, du logement, de l’accompagnement, de la protection (etc…), qu’ils relèvent de l’associatif ou du domaine public, mettent en commun leurs connaissances afin de fluidifier le parcours des victimes.
Les réseaux constituent de véritables opportunités pour les professionnels, qu’ils soient spécialisés ou non sur cette thématique, d’échanger ensemble afin d’assimiler les compétences de chaque institution mais également de co-construire un plan d’actions pour prévenir les violences intrafamiliales.
Aujourd’hui dans la Manche, plusieurs réseaux coexistent : sur les territoires d’Avranches, Granville, Coutances, et sur le Cotentin. D’autres sont en développement, sur Lessay notamment.
Dans la Manche, plusieurs associations et organismes publics proposent aux personnes victimes et témoins de violences de l’accueil, de l’écoute, de l’information, de l’orientation, de l’aide et de l’accompagnement dans les démarches (judiciaires, médicales, sociales, administratives …).