AccueilLe départementLe projet politique 2022-2028La Manche solidaire, ouverte et connectée à l’autre

La Manche solidaire, ouverte et connectée à l’autre

« Nous voulons une Manche solidaire, ouverte et connectée aux autres, une Manche qui contribue chaque jour à aider chacun à trouver sa juste place, dans le respect de son histoire et de ses capacités. Et comme tout se joue dès l’enfance, nous devons veiller avec la plus grande attention à ce que les plus jeunes d’entre nous, et leurs parents, puissent se construire en bénéficiant du meilleur accompagnement« , Jean Morin, Président du Département de la Manche

L’action sociale est la priorité de la mandature actuelle. L’évolution de la société, le légitime besoin d’accompagnement de chacun lorsque surgissent les difficultés sont autant d’enjeux auxquels nous allons répondre.

Les parents doivent trouver dans les structures du Département des réponses à leurs questions, leur permettant ainsi d’offrir un cadre de vie serein à leurs enfants, afin d’éviter par exemple les violences.

Au cours de la mandature qui vient, les élus souhaitent renforcer toutes les mesures offrant à chacun la possibilité de bénéficier de l’aide de la collectivité, d’avoir accès au logement, à la culture, de ne pas être laissé sur le bord de la route numérique, en un mot, de vivre dignement sa vie.

enfance et famille

Transcription de la vidéo

Projet de mandature 2022-2028 – #proximité – Le mot de Nicole Godard

Interview de Nicole Godard, Vice-présidente Cohésion sociale et présidente de la commission « Action Sociale »

 

Question : En un mot, parlez-nous de votre commission

Proximité

 

Question : Quelles seront les actions fortes ?

Notre commission a pour boussole la proximité. Nous agissons à tous les âges de la vie et veillons particulièrement à la protection de l’enfance et des familles. Le travail de nos services, davantage sollicités depuis le confinement, s’adapte et répond aux demandes urgentes des habitants. Que ce soit pour trouver des modes de garde, un accompagnement, un répit, un lieu d’accueil adapté à l’image des Maisons d’assistants maternels que nous continuons à développer. Nous souhaitons aussi amplifier notre soutien aux associations et aux acteurs territoriaux qui se mobilisent pour œuvrer à la lutte contre les violences intrafamiliales. Les femmes doivent pouvoir parler et être aidées et ne plus subir.

 

Production : Département de la Manche

Réalisation : Studios Numériques

Les parents des enfants en situation de handicap doivent pouvoir poursuivre leur activité professionnelle. Ils doivent ainsi pouvoir faire garder leur enfant chez des assistants maternels proche de leur domicile d’une part et s’assurer que ces professionnels indépendants, agréés par le Département, savent s’occuper de leur enfant qui présente des besoins parfois différents. Le Département forme chaque année 100 assistants maternels. Leur formation comprend un volet sur l’accueil des enfants en situation de handicap.

Les Maisons d’assistants maternels (MAM) permettent aux assistants maternels d’exercer ailleurs qu’à leur domicile dans des locaux plus adaptés. Cet autre mode de garde d’enfants s’ajoute au mode de garde individuel et collectif (crèche). Il existe aujourd’hui 76 MAM dans le département. Le Département souhaite atteindre 100 MAM à l’issue de la mandature en 2027. Des aides à l’investissement pour l’aménagement des locaux sont consenties dans le cadre de la politique territoriale départementale. Entre 2016 et 2021, le Département a accordé 501 713 € de subventions pour 11 projets.

Élever un enfant, seul ou à deux, n’est pas toujours facile. Des parents peuvent rencontrer des difficultés sociales, parentales ou conjugales pour élever leur bébé ou leur tout-petit, notamment lorsque ces parents sont en situation de handicap intellectuel ou psychique.

Le Département crée et finance des structures où ces familles bénéficient d’un soutien qui leur permet d’acquérir les compétences parentales nécessaires à l’éducation de leur enfant. Il existe aujourd’hui 27 places dans le nord du département. Le Département souhaite en créer 20 supplémentaires dans le centre Manche en 2022, puis 20 nouvelles dans le sud-Manche au cours de la seconde partie de la mandature. Ces créations permettront de réduire le temps d’attente pour y entrer.

Afin de protéger les enfants, le Département finance 945 mesures d’aide éducative en milieu ordinaire (AEMO) décidées par la justice. Cette intervention a lieu lorsque les parents rencontrent des difficultés dans leurs responsabilités éducatives et/ou que les conditions de vie de l’enfant font qu’il pourrait être en danger. Un référent de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) intervient alors au domicile de l’enfant pour mettre en place des mesures éducatives et accompagner la famille. Il accompagne également plus de 1 500 enfants, adolescents et jeunes majeurs qui sont accueillis dans différents dispositifs : collectif, familial ou en autonomie. Le nombre de jeunes nécessitant un accompagnement renforcé à domicile comme le nombre de jeunes ayant besoin des dispositifs d’hébergement en dehors du domicile parental augmente chaque année et les difficultés que rencontrent ces enfants nécessitent des accompagnements de plus en plus spécifiques.

Afin de répondre à ces besoins, le Département, en sa qualité de chef de file de la protection de l’enfance, va créer 100 places d’AEMO renforcées, 30 places supplémentaires en maisons d’enfants à caractère social (MECS) et installer 3 équipes pluridisciplinaires mobiles en soutien des assistants familiaux et des structures d’accueil des enfants confiés.

Nombre d’enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance de la Manche ne bénéficient plus de droit de visite avec hébergement chez leurs parents. Ils sont accueillis exclusivement en établissement 365 jours par an. Il est important de leur offrir d’autres horizons. Les familles de parrainage permettraient à ces jeunes de bénéficier d’un cadre familial structurant et individualisé nécessaire à leur développement.

Par ailleurs, plusieurs projets d’adoption pour des jeunes sous statut de pupille de l’État ne trouvent pas d’issues positives. L’accueil au sein d’une cellule familiale bénévole pourrait être envisagée comme une première étape vers une adoption future dès lors qu’une relation plus durable sera établie entre les deux parties en présence.

Le Département souhaite donc développer, à travers une campagne de communication, le recours à des familles de parrainage pour offrir un autre cadre de vie pour ces jeunes éloignés durablement ou définitivement de leurs parents.

Les violences faites aux femmes ont des conséquences accentuées dès qu’elles sont commises au sein de la cellule familiale. L’enfant qui assiste à ces violences devient lui-même victime. Le Département souhaite mieux mesurer les causes et les conséquences de ces violences afin de cibler ses actions. Il va intégrer les violences intra-familiales au sein de l’observatoire de la protection de l’enfance et proposer des journées d’études sur le sujet aux professionnels pour améliorer la cohérence de l’action publique.

Le Département, dans le cadre de ses actions de prévention, a aussi défini une stratégie de lutte contre ces violences. Il souhaite soutenir les associations et les acteurs territoriaux qui se mobilisent pour concourir à la lutte contre ces violences. Chaque année, il lance un appel à projets. Les femmes doivent pouvoir parler et être aidées à ne plus subir. Les auteurs des violences doivent être accompagnés pour ne plus recommencer. 20 000 € annuels sont consacrés à cet appel à projet. Parce qu’il y a urgence à lutter contre les violences commises à nos portes et qu’un grand nombre de ses partenaires sont investis dans les violences intra-familiales, le Département a acté une enveloppe de 100 000 € dès 2023 pour multiplier les actions de prévention.

En contribuant à créer des réseaux de professionnels formés à l’écoute, au repérage, à l’accompagnement ou à l’orientation des femmes victimes de violence, le Département organise la lutte contre ces violences et permet aux femmes, et à leurs enfants quand elles en ont, de trouver une solution qui leur permettent de retrouver le chemin de la sécurité physique et psychique.

Ces réseaux VIF (Violences intra-familiales) doivent se développer sur chacun des 9 territoires de solidarités de la Manche. Trois sont déjà en place en 2022 : Coutances Ville, Granvillais (Granville, Yquelon, Saint-Pair-sur-Mer, Donville-les-Bains), Avranches.

Insertion

Transcription de la vidéo

Projet de mandature 2022-2028 – #insertion – Le mot de Sylvie Gâté

Interview de Sylvie Gâté, Vice-présidente Autonomie des personnes et insertion

 

Question : En un mot, parlez-nous de votre commission

Insertion

 

Question : Quelles seront les actions fortes ?

Pour aborder son parcours d’insertion sereinement, pouvoir se loger est important. Nous travaillons à contribuer à l’accès, ou au maintien dans un logement, de tous ceux qui vivent dans la précarité. La hausse du coût des énergies impacte leur budget et nous allons évaluer les aides en vigueur afin de les ajuster au mieux à cette réalité. Les EHPAD seront modernisés en soutenant des projets où confort et solidarité seront nos premiers critères. Nous nous engageons à imaginer l’hébergement de demain. Sur l’insertion, le suivi des bénéficiaires du RSA est un sujet majeur pour le Département. Le but est de lever les freins au retour à l’emploi, dont celui de la mobilité.

 

Production : Département de la Manche

Réalisation : Studios Numériques

Être bénéficiaire du revenu de solidarité active, c’est toucher un minima social et être accompagné pour retrouver le plus rapidement possible une activité adaptée à ses capacités.

Le Département est informé chaque jour des personnes qui perçoivent le RSA. Il les invite aussitôt à un rendez-vous personnalisé pour définir le type d’accompagnement qui permettra de sortir de ce minima social : lever des freins sociaux comme ceux de la santé ou de la garde d’enfants, acquérir de nouvelles compétences, travailler sur le savoir être, chaque bénéficiaire connaît son référent et peut travailler avec lui sur des pistes de solutions. Cette nouvelle organisation innovante garantit une orientation rapide à tous les nouveaux entrants dans le RSA, en fixant un premier rendez-vous avec un professionnel à proximité de son domicile sous 15 jours (contre 3 mois en moyenne auparavant) afin d’enclencher un accompagnement « sur mesure » sous un mois. L’objectif est de rester le moins longtemps possible bénéficiaire de ce minima social et de proposer à chaque personne un parcours adapté aux besoins exprimés.

Pour aborder son parcours d’insertion d’une façon sereine, pouvoir se loger est important. Le Département contribue à l’accès ou au maintien dans un logement des Manchoises et des Manchois qui vivent dans la précarité par le biais du Fonds de solidarité logement. La hausse du coût des énergies impacte le budget des ménages. Le Département va donc évaluer les aides en vigueur afin de les ajuster au mieux à cette nouvelle réalité. Il travaillera à fédérer plus de contributeurs à ce fonds pour servir au mieux le plus grand nombre.

INCLUSION

Afin de renforcer l’offre d’accueil des personnes en situation de handicap et ainsi permettre de respecter leur projet de vie, le Département entend renforcer les services qui accompagnent les personnes en situation de handicap à domicile, mais également l’accueil au sein des établissements sociaux et médico-sociaux. C’est pourquoi des places seront créées : 11 places en Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (SAMSAH), 10 places en Service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) et 5 places en accompagnement renforcé à domicile.

Vivre bien chez soi lorsqu’on est âgé ou en situation de handicap est le souhait d’une majorité de Manchoises et de Manchois. Le Département renforce son soutien aux services d’aide à domicile en finançant la formation des professionnels, des innovations managériales (ex : équipes autonomes), l’intégration des métiers de l’autonomie à « mon emploi dans la Manche », en créant une plateforme ressource avec des ergothérapeutes et des psychomotriciens pour penser l’aménagement des logements et le recours aux aides techniques (prévention des chutes notamment), et initier des innovations technologiques de type IsèreADOM ou ICOPE. La plateforme IsèreADOM répertorie toutes les informations utiles pour développer la prévention et le soutien à domicile des personnes en perte d’autonomie ; l’application ICOPE a pour objectif de retarder la dépendance en repérant précocement les facteurs de fragilité.

La politique volontariste du Département en faveur de la biodiversité s’appuie en particulier sur sa politique des Espaces naturels sensibles (ENS) dans toutes ses dimensions : acquérir, gérer, valoriser, sensibiliser et ouvrir au public, à tous les publics.

Pour étendre et consolider le cadre de cette politique, nous initions une révision du schéma des ENS de la Manche de 2001 dont la dernière actualisation date de 2010.

En parallèle, nous donnons une impulsion forte pour dès à présent accroître l’ouverture au public des ENS et leur accessibilité, pour les sites où l’emprise foncière publique est suffisante. À travers une déclinaison triennale, un programme pluriannuel d’investissement ambitieux sera engagé pour renforcer l’équipement d’accueil des publics sur les sites dans une logique multi-dimensionnelle : sentiers et signalétique d’interprétation, sentiers Kit-M, aires de stationnement, équipements spécifiques, signalisation…

Ce plan pluriannuel d’investissement sera le support d’un travail d’ouverture multi-publics des ENS, conçu pour renforcer l’ancrage local et l’appropriation au plus près des sites par les Manchois et favoriser l’accès à tous les publics en misant sur l’humain (calendrier de visites, partenariats pour renforcer les animations, visites thématiques, ludiques…) sans chercher pour autant à effacer coûte que coûte les difficultés inhérentes au caractère naturel des sites (FALC : Facile à Lire et à Comprendre, équipements d’accessibilité pour les espaces naturels pouvant être équipés…). Les sorties nature au sein des ENS seront amplifiées. Un nouveau dispositif « Classes ENS : objectif 50 », associant des écoles et collèges aux ENS, sera engagé pour promouvoir les savoirs en matière de biodiversité hors les murs, au sein des ENS véritables supports de sensibilisation aux enjeux de biodiversité, mais également de bien-être pour les enfants et jeunes Manchois.

Numérique

Transcription de la vidéo

Projet de mandature 2022-2028 – #connectée – Le mot de Damien Férey

Interview de Damien Férey, Vice-président transition numérique

 

Question : En un mot, parlez-nous de votre commission

Connectée

 

Question : Quelles seront les actions fortes ?

Notre ambition est double. Elle porte sur le déploiement des infrastructures, qu’il s’agisse de la fibre ou des antennes 4G, avec un objectif de « 100% Manchois Connectés ». Nous voyons que l’environnement numérique dans lequel nous vivons a beaucoup évolué. Comme de nombreux services se sont développés sous un format digital, nous avons recruté des conseillers numériques. Leur mission est d’aller à la rencontre des personnes les plus éloignées du numérique pour les reconnecter. Il travaillent en lien étroit avec les communes afin d’orienter et d’accompagner au mieux ces publics concernés. Notre devoir est d’être attentif aux besoins de chacun et de faire des usages numériques des vecteurs d’inclusion.

 

Production : Département de la Manche

Réalisation : Studios Numériques

L’environnement numérique dans lequel nous vivons a beaucoup évolué ces dernières années et le citoyen a désormais la possibilité de réaliser de plus en plus de démarches en ligne sans avoir à se déplacer ou respecter des horaires d’ouverture. Or, La Manche est souvent considérée comme excentrée, mais dans le monde digital de demain, ces distances physiques auront moins de poids. C’est sur la base de cette vision que le Département a été précurseur pour lancer l’installation de la fibre optique afin de raccorder les Manchois au monde de demain à la vitesse de la lumière : nouvelle action, nouvelle stratégie départementale des usages et services numériques dès 2022.

L’objectif est que les Manchois puissent utiliser d’ici la fin de mandature des outils numériques pour leurs besoins locaux comme ils peuvent le faire pour leurs besoins en lien avec des entreprises privées et services publics nationaux : information locale, expression démocratique, services en ligne 24h/24 7J/7.

Le territoire de la Manche sera ainsi couvert avant la fin de la mandature par un réseau de fibre à 100% d’initiative publique. Pour cela, le Département a accepté de boucler le tour de table des financements nécessaires en accordant 37 millions d’euros à Manche Numérique, 25 millions d’euros attribués et une garantie de 12 millions supplémentaires (pour 13,2 millions des EPCI, 13 millions de la Région et 45,8 millions de l’Etat). Il assure en outre le co-financement de la nécessaire mise à jour de l’adressage.

Le Département participe aussi au fonctionnement de Manche Numérique en particulier pour que les compétences techniques du syndicat défendent au mieux les intérêts des Manchois pour la suppression des zones blanches de téléphonie mobile 4G.

De nombreux services se sont développés sous un format digital dont les citoyens peuvent se trouver plus ou moins éloignés. Sans prendre en charge les responsabilités qui incombent aux différents acteurs (communes, EPCI, services publics intervenant notamment sur les Espaces Publics Numériques, les espaces France@services ou Manche@services), le Département entend jouer son rôle de solidarité humaine en allant vers les personnes les plus éloignées, en les accueillant physiquement pour les orienter au mieux et en finançant des « pass numériques » afin que les plus démunis puissent accéder aux services d’accompagnement payants. Il vise aussi à développer une culture numérique éclairée chez les habitants, en les sensibilisant à certaines bonnes pratiques (respect de l’environnement, vérification de l’information, usages des données à caractère personnel).

D’ici l’été 2023, 10 000 Manchois seront aidés par les 9 conseillers numériques du Département.

L’objectif est que les services du Département intègrent complètement l’évolution sociétale en marche depuis plusieurs années avec la digitalisation de nombreuses pratiques. C’est pour cela que l’administration du Département se doit d’adapter ses pratiques actuelles à ces évolutions.

Pour permettre cette évolution, un grand plan de sensibilisation, formation et accompagnement au changement sera lancé auprès des 80 directeurs/trices, chef(fe)s de services et autres cadres directement concernés en 2023 et décliné ensuite dans les différentes directions. En outre, le Département va être mieux formé aux services numériques de demain, et ainsi pouvoir déployer en interne l’archivage numérique de ses données.

La grande difficulté que rencontrent les communes pour sauvegarder sur le très long terme les documents permettant d’écrire leur histoire (registres de délibérations, documents cadastraux, recensements), la perte irréparable qui en résulte pour la connaissance de nos territoires, ainsi que la difficulté d’y accéder pour les historiens locaux, amènent le Département à en proposer la sauvegarde et le partage via leur numérisation et leur mise en ligne centralisée par les archives départementales.

D’autre part, afin de répondre aux attentes des nombreux généalogistes et chercheurs qui utilisent les services des archives départementales, le Département va engager la numérisation de l’état civil de la période 1892-1912 conservé dans les communes. Ce projet global de numérisation de documents d’archives permettra de rattacher les documents essentiels de l’histoire communale et des biens fonciers ou bâtis, l’histoire des lieux de la Manche, à celle des hommes qui y ont vécu.

L’offre culturelle dans la Manche et l’ensemble des ressources (ensemble des propositions artistiques et culturelles, des acteurs artistes, des structures, des associations, etc.) est particulièrement dynamique et croissante. Elle est le fruit d’une implication historique de la collectivité aux côtés des acteurs et collectivités lesquels animent la vie culturelle locale au quotidien.

Pour être lisible et visible, et rendue accessible aux habitants de la Manche et à ses visiteurs, une plateforme numérique est à utiliser. Imaginée de manière collaborative, elle favoriserait une actualisation et une harmonisation des calendriers et par là même la construction de projets à destination des collèges, des collectivités locales, des structures culturelles, des associations désireuses de s’engager dans l’action culturelle.

CULTURE

La vie culturelle et les politiques de développement culturel par le secteur associatif et/ou public sont tout particulièrement denses, riches et originales dans la Manche avec des temps forts en période estivale, notamment avec les festivals. Il s’agira de faire connaitre la vie culturelle tout au long de l’année, d’en développer son rayonnement auprès des habitants.

L’ancrage singulier des festivals sur leurs territoires sera renforcé avec le soutien des projets en dehors des temps forts. En ce sens, le festival de Jazz sous les pommiers s’engagera dans la recherche d’une labellisation nationale de pôle référence de Jazz. Le développement des résidences de création en territoire, en lien avec des projets de développement local, sera renforcé. Ces résidences « situées » avec des artistes (ou des scientifiques, des architectes) sont originales et offrent l’occasion, aux côtés des habitants, de participer et de contribuer au devenir du territoire de proximité. Le Département pourrait s’engager aux côtés de la DRAC dans un soutien aux projets labelisés « Territoires ruraux, Territoire de Culture » (TRTC) ou encore faire appel à des partenaires régionaux qui apportent une aide méthodologique à la structuration d’un projet global.

Dans le cadre du réseau des sites et musées et dans la continuité des droits culturels pour la Manche (2018), une démarche participative a été menée en 2021 pour définir un nouveau projet pour chacun des six sites et musées gérés en régie par le Département : la maison Jacques Prévert (La Hague), la batterie d’Azeville, la ferme-musée du Cotentin (Sainte-Mère-Église), l’abbaye de Hambye, le musée de la céramique – centre de création (Ger), l’écomusée de la baie du Mont Saint-Michel (Vains). Ils constituent un outil de développement territorial, d’attractivité et d’épanouissement personnel. Les projets de site devront donc repréciser les enjeux et les objectifs du réseau en général et de chaque lieu en particulier.

Parmi les projets les plus importants, il est nécessaire de repenser la muséographie et la scénographie de l’écomusée de la baie du Mont Saint-Michel à Vains. Porte d’entrée de la Pointe du Grouin du sud, face aux enjeux climatiques, cet équipement culturel doit prendre en compte la sensibilisation à l’évolution du trait de côte et à la préservation de la biodiversité. Pour l’abbaye de Hambye, tenant compte de la diversification des publics et des activités, il est nécessaire de repenser l’usage de certains bâtiments dans les communs : accueil-billetterie, salle de réunions, toilettes, etc. L’absence d’espace pour accueillir les groupes et les scolaires en particulier nécessite la réalisation d’un diagnostic et la formulation de propositions pour un programme bâtimentaire tenant compte des contraintes de bâtiments protégés au titre des monuments historiques.

L’ambition pour le Département est de s’engager auprès des collèges publics et privés vers le principe que chaque collégien puisse accéder au Parcours d’Education Artistique et Culturel (PEAC) au cours de sa scolarité.

Ce dispositif original de la Manche et fortement accompagné par l’éducation nationale et l’ensemble des acteurs culturels, concerne aujourd’hui 30 collèges. Ces parcours reposent sur la pratique artistique, la rencontre des œuvres et des artistes et l’apprentissage de connaissances et de compétences dans le domaine des arts et de la culture.

À ce titre, les sites et musées départementaux constituent une ressource pour les enseignants. Chaque collégien pourra en bénéficier tout au long de sa scolarité. La mobilisation des chefs d’établissement et des équipes pédagogiques par micro-zones de 4 à 8 collèges sera recherchée afin de créer des dynamiques territoriales d’EAC. Un accompagnement des collèges dans la construction des PEAC, valorisant les ressources artistiques et culturelles de proximité ou ayant créé un lien privilégié avec la Manche, sera favorisé. De la même manière, il s’agira de poursuivre l’organisation du forum Culture-Collège ou toute autre forme renouvelée favorisant l’interconnaissance et la création de projets collaboratifs ou communs.

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