Les initiatives dans le sport

Les recycleries sportives

Sur le même principe qu’une ressourcerie classique, les ressourceries sportives sont des structures dédiées à la collecte, au tri, à la co-réparation et à la redistribution de matériel sportif d’occasion. Leur objectif est de prolonger la durée de vie de ces équipements, souvent mis au rebut trop rapidement, afin de réduire leur impact environnemental. Ces structures offrent ainsi une alternative éco-responsable à l’achat de produits neufs. Les articles récupérés sont réparés dans des ateliers de co-réparation et vendus dans des boutiques solidaires à des prix réduits. Ce modèle permet non seulement de rendre le sport plus accessible, mais aussi de sensibiliser à la pratique du zéro déchet

Le Label FPFP

Le label FPFP (Fair Play For Panet) garantit l’engagement des clubs, événements et sites sportifs en faveur de la préservation de l’environnement. Il témoigne d’une volonté de réduire l’impact écologique du sport, qu’il s’agisse de clubs amateurs ou professionnels.

Accompagné d’un suivi personnalisé, ce label propose des conseils pour améliorer la gestion des ressources, limiter les déchets et promouvoir des pratiques éco-responsables. Grâce à ce dispositif, les acteurs du sport bénéficient d’une démarche concrète pour intégrer les enjeux environnementaux dans leurs activités quotidiennes

Climatosportifs

Création en 2023 d’une association ayant pour rôle de « sensibiliser aux enjeux environnementaux et sociaux et faire du sport un allié dans la lutte contre le changement climatique ».

Les stades éco-responsables

Limiter l’empreinte carbone dans le monde du sport passe aussi par limiter l’empreinte carbone des structures sportives dès leur construction. C’est le choix qui a été fait à Nice où le stade de football « L’Allianz Riviera » (2011) a été construit en résille de bois issu de forêts avec une gestion durable. Le gain de CO2 est estimé à 3000 tonnes (si on compare à un stade construit avec des poutres métalliques). Le stade est aussi composé de 4000 panneaux photovoltaïques, d’un système de récupération des eaux de pluies, et d’un système inspiré de l’époque romaine pour ventiler les pièces naturellement. Par ailleurs, la construction même du stade s’est voulue écologique, avec la mise ne place d’un chantier vert (tri des déchets, assemblage sur place pour limiter les déplacements, etc.) A noter que dans ce cas-ci la construction du stade s’ancre dans un projet encore plus grand : celui de la construction de « l’éco-Vallée ».

Néanmoins, ce n’est pas le seul stade ayant cette ambition. On peut ajouter le stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne qui, pour sa part, à connu une grande rénovation avec 2600m2 de panneaux photovoltaïques (soit environ 200 000 KWh par an), un système de récupération des eaux de pluies (fourni 50% des besoins en arrosage sur une saison), un système d’éclairage LED et un remplacement d’écrans 9 fois moins énergivore que les précédents.

Dans la poursuite de cette lignée, complétons avec un exemple normand : le stade Océane au Havre (2012) qui est le premier stade à énergie positive du pays. En effet, le stade fournit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Cela s’explique par une excellente isolation thermique des locaux, des équipements performants, à la régulation de la température et des éclairages (selon l’occupation), mais surtout, grâce à l’installation de 1500 m2 de panneaux photovoltaïques et d’un système de récupération des eaux de pluies (sanitaire et arrosage).

En bref, on observe que les enjeux environnementaux font aujourd’hui sens avec le monde du sport, avec notamment ce phénomène éco-conception lors de construction ou la rénovation des stades.

Forest Green Rovers

Forest Green Rovers est un petit club de football à l’Ouest de l’Angleterre, et si ce club de 3e division n’est pas spécialement connu pour ses performances sportives, il l’est pour ses performances écologiques. En effet, il paraitrait que le Forest Green Rovers est le club de football le plus vert du monde, alors il est logique de se demander en quoi ce club est-il si vert ? et surtout comment s’en inspirer ?

Alors, comment ? Et bien, cela a débuté avec la reprise du club par Dale Vince (président d’une société spécialiste des éoliennes, Ecotricity) en 2010. Dès son arrivée, il instaure plusieurs mesures comme : une cantine 100% végan et locale aussi bien pour les joueurs que pour les supporters, l’ajout de 180 panneaux photovoltaïques sur le toit du stade, l’achat d’un robot tondeuse à énergie solaire, l’utilisation d’engrais naturel pour la pelouse, la mise en place d’un système de recyclage, des éclairages LED, des maillots en matière recyclées, des boissons en circuit court (pour la buvette), des déplacements en bus électrique, etc. Autant de mesures qui ont valu au club d’être le seul certifié par l’ONU avec le label « Neutralité Carbone » depuis 2018. En passant, le club a également été certifié par la marque « Vegan Trademark » (de la Vegan Society) en 2017.

Mais les ambitions vertes du club ne s’arrêtent pas là en visant désormais la construction d’un stade tout bois « Eco Park ». Il devrait accueillir 500 arbres, deux kilomètres de haies, une structure bois, pour une capacité de 5000 spectateurs (début des travaux février 2023).

Outre le projet de stade, on constate que plusieurs mesures peuvent être mise en place sans nécessité de grandes modifications ou de coûts importants. Par exemple, le choix du circuit court, de la nourriture végan, d’engrais naturel, de faire attention au choix du mode de déplacements, etc. Le Forest Green Rovers est un club inspirant quand on cherche à découvrir les différents leviers pour réduire son empreinte carbone.

Opération Balles Jaunes

L’opération balle jaune concerne le recyclage des balles de tennis usagées. Mis en place depuis 2009 par la Fédération Française de Tennis (FFT), l’opération Balles Jaunes consiste à récupérer les balles de tennis usagées afin de les transformer en sols sportifs pour les centres sociaux et solidaires (centre de rééducation, instituts médicoéducatifs, hôpitaux pour enfants, etc.). On retrouve des bacs de collectes dans les clubs de tennis.

Néanmoins, ce recyclage n’est pas suffisant non plus, car si en 2018 1,3 million de balles ont été recyclé grâce à cette opération, au final cela ne représente que 10% de taux de recyclage (seul le caoutchouc est recyclé, la feutrine et autres composants en le sont pas).

Afin d’aller encore plus loin, la FFT s’est lancé en 2023 dans la collecte d’ancien matériels (raquettes, anti-vibrateurs, grip, etc.) avec l’éco-organisme Ecologic (entreprise à but non lucratif investie d’une mission d’utilité publique par l’Etat).

De plus, afin de faciliter ce système, l’ADEME, à mis en place un système où tout les points de collectes sont répertorier sur une carte afin de savoir directement où il es possible de déposer ses balles usagées.

L’APER

L’APER est l’association pour la plaisance Eco-Responsable agrée par le ministère de la Transition Ecologique. Son but est la déconstruction et le recyclage des bateaux (sports et plaisances). Ici le plus près va être Saint-Malo.

L’association met en place des solutions durables pour réduire l’impact environnemental lié à l’obsolescence des bateaux, un secteur particulièrement polluant en raison des matériaux composites utilisés dans leur fabrication. L’un de ses principaux objectifs est de créer des filières de recyclage adaptées pour traiter ces bateaux en fin de vie. L’APER œuvre également à sensibiliser les plaisanciers et les professionnels du secteur à l’importance de la gestion des déchets et de l’entretien écologique des bateaux. En plus de la déconstruction, l’association favorise la réutilisation des matériaux, contribuant ainsi à une économie circulaire dans l’industrie de la plaisance.

Mission éco-sportive

Jeu ludique, pour sensibiliser les enfants aux écogestes dans le sport. Il faut retrouver les 5 écogestes différents de chaque cartes (5 cartes au total).

Formule E

La Formula E ou Formule E est un championnat international de sport automobile qui à la particularité d’être électrique mais aussi d’avoir un programme environnemental. Celui-ci repose sur 3 piliers :

• Une organisation durable des événements
• Avoir un impact positif dans chaque ville hôte
• Promouvoir les voitures électriques et leur rôle dans la lutte contre la pollution atmosphérique

De plus, afin de limiter les déplacements des supporters et rendre l’événement le plus accessible possible, les championnats s’effectuent au cœur des villes.

Encore plus loin, c’est le premier championnat du monde, depuis sa création même en 2020, à être certifié avec une empreinte carbone nette nulle. Comment ? Cela s’explique par l’investissement important dans des projets de protection du climat sur tous les marchés de courses afin de compenser les émissions que le championnat produit. D’ailleurs une ACV est effectuée après chaque championnat afin de surveiller les impacts des courses et aussi de rendre compte des leviers d’actions possibles pour s’améliorer. Par exemple, cela à permis à une réduction de 24% (des émissions CO2) de la saison 8 du championnat par rapport à la sa saison 5.