Les initiatives dans le numérique
Le « Label Numérique Responsable » pour la Région Bretagne
La Bretagne est la première région à obtenir le label « Numérique Responsable » créé par l’Institut Numérique Responsable. Le Label est décroché en 2021 après un travail engagé depuis 2018.
Ce label garantit la crédibilité de la démarche numérique responsable pour tout type d’organisation (collectivité, écoles, universités, entreprises, etc.), et, la Bretagne est la première région à obtenir ce label (et la seconde collectivité après la Ville de la Rochelle). L’objectif fixé est à horizon 2040 avec 6 grandes lignes directrices :
- Porter les questions du Numérique Responsable au niveau national
- Diffusion de ces enjeux au niveau régional
- Evaluer et mesurer les impacts du numérique
- Sensibiliser et former les agents et les élus
- Inclure le NR dans les achats et politiques d’équipement
- Eco-concevoir les services publics de demain
On note aussi plusieurs actions phares comme le réemploi de matériel informatique, la création d’une plateforme éco-conçu pour accéder aux services publics de la région, la mise en place d’achats vertueux du matériel, une sensibilisation et formation auprès des agents de la collectivité, etc.
Ce label est soutenu par le ministère de la Transition écologique et l’ADEME.
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L’engagement de La Rochelle dans le numérique responsable
Très engagée, notamment avec sa démarche « La Rochelle territoire zéro carbone » où le but est d’atteindre un bilan carbone neutre en CO2 à l’horizon 2040, l’agglomération de la Rochelle s’est concentrée sur le numérique responsable.
Pour tendre à cet objectif, plusieurs mesures ont été menés et cela depuis 2013 avec l’entrée dans la démarche de labellisation Cit’ergie et d’éco-administration, et la formation de plusieurs agents internes à la sobriété numérique, mais c’est en 2019, avec la signature de la chartre du numérique responsable que la Rochelle va s’ancrer encore plus dans la démarche. La collectivité s’est lancée dans plusieurs projets et actions tels que :
- La réalisation d’un MOOC de sensibilisation au numérique responsable (formation à distance),
- L’élaboration de fiches quantiGES pour mesurer les gaz à effets de serre de son matériel informatique (en partenariat avec l’ADEME),
- L’organisation annuelle « Digital Clean Up Day » soit la journée du nettoyage numérique (suppression des fichiers, mails, inutiles),
- La réalisation d’un bilan carbone concernant les services numérique de la ville et de l’agglomération,
- L’éco-conception du site web « La Rochelle territoire zéro carbone »,
- Des achats responsables (labelisés),
- Mise en place du programme de recyclage et réemploi « Mon Ordi est une chance » où ordinateurs et smartphones sont redistribués aux étudiants.
Et ce n’est qu’un échantillon des actions misent en place par le territoire de la Rochelle dans le cadre du numérique responsable (lien cerema).
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Saint-Lô Agglo déjà labellisé « Numérique Responsable »
L’agglomération de Saint-Lô à elle aussi franchi le pas d’un numérique responsable. Depuis le 6 octobre 2023 l’agglomération manchoise est désormais labélisée numérique responsable (niveau 1). Primée aux Trophées de l’innovation des territoires médians, elle a également reçu le 3e prix pour cette démarche numérique responsable.
Depuis, l’agglomération ne cesse d’approfondir sa volonté de réduire l’impact environnemental du numérique, notamment en participant à des événements comme à la « Rencontre Manche numérique responsable » de février 2024, ou bien au « Digital Clean Up Day » (journée mondiale du nettoyage numérique) en mars 2024.
Dans la même veine, l’agglomération a également mis en place des boîtes « EcoLogic » pour collecter les anciens téléphones (à l’accueil de ses sites) et mènent plusieurs actions de sensibilisation.
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La démarche Low-Tech
Les projets Low Tech (ou basse technologie) sont de plus en plus nombreux et apparaissent comme des solutions concrètes face à la crise écologique et la conservation des ressources. D’après une étude parue en mars 2022 par l’ADEME, la démarche Low-Tech suit trois étapes :
- Un questionnement sur le besoin (est-ce un besoin essentiel ?)
- Une recherche de durabilité (minimiser les impacts environnementaux, élément qui dure dans le temps)
- L’accessibilité (est-ce facilement faisable ? Pour tous ?)
Quelques exemples :
- Entreprise Solar Fire (76) qui produit des fours solaires à destination des professionnels (boulangerie, torréfaction).
- Entreprise de l’ESS (économie sociale et solidaire) qui propose une mutualisation d’objet du quotidien dans des résidences, immeubles, bureaux, etc. Cela diminue l’achat d’objet parfois peu utilisés (visseuse par exemple).
- La Région Bretagne intègre elle aussi le Low-Tech dans sa politique de développement économique depuis 2020 (partenariat avec Low Tech Lab, une association encourage les alternatives Low tech)
A noter que bien évidemment, l’ambition n’est pas de s’opposer à l’innovation ou au progrès, mais plutôt de réfléchir aux technologies les plus appropriées au vu de nos conditions actuelles.