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Zéro phyto dans les jardins

Depuis le 1er janvier 2019, les particuliers ne peuvent plus utiliser de produits phytosanitaires d’origine chimique pour entretenir leur jardin. Désormais, la vente de tels produits leur est interdite. Les jardiniers amateurs doivent recourir à des méthodes alternatives pour limiter les « mauvaises herbes ».

Pourquoi une telle mesure ?

Interdire les produits phytosanitaires aux particuliers répond à deux impératifs. Le premier est que les jardiniers amateurs n’étaient pas forcément formés à l’utilisation de ces produits dangereux. Le second est que les produits phytosanitaires sont des substances actives présentant des risques pour la santé. L’usage des pesticides a également un impact sur la faune, la flore et la ressource en eau.

Cette évolution réglementaire est donc l’occasion pour tous les jardiniers amateurs de retrouver des gestes simples et authentiques.

Quels sont les aménagements possibles pour limiter la pousse de mauvaises herbes ?

Pour limiter la pousse continue de mauvaises herbes, il est souhaitable de revoir ses habitudes et sa façon de jardiner. Redécouvrir des méthodes d’entretien oubliées, accueillir des insectes, repenser l’aménagement de son jardin… sont autant de pistes à privilégier.

Voici quelques aménagements possibles :

  • Enherber : il est plus facile de tondre que de désherber !

Plutôt que de chercher à enlever les herbes indésirables dans des allées en terre, en sable ou en graviers, pourquoi ne pas y semer du gazon ? Un passage de tondeuse suffira à garder ces espaces bien nets.

  • Couvrir le sol : pour éviter aux herbes indésirables de s’y installer !

La nature a horreur du vide. Une surface laissée inoccupée va très vite se retrouver envahie par les « herbes indésirables ». En mettant en place des espèces couvre-sol sur ces zones nues, c’est vous qui choisissez les espèces que vous voulez voir pousser. Ces plantes conviennent très bien pour habiller un talus, un pied de mur, un massif, ou le tour des arbres inaccessibles à la tondeuse.

Pour remplir au mieux sa mission, une plante couvre-sol doit posséder un feuillage dense, s’étaler mais pas trop, vivre longtemps et ne pas nécessiter d’entretien. Les géraniums vivaces, le lierre, le sedum, la campanule, le gazon d’Espagne conviennent parfaitement.

Le paillage est une autre solution. Que ce soit des copeaux ou écorces de bois local, des paillettes de lin ou de chanvre, ou du paillage de miscanthus, le choix est vaste ! Ces matériaux biodégradables présentent également l’avantage de fertiliser naturellement les plantes du massif.

Des paillages minéraux peuvent aussi être mis en place : graviers, galets, ardoises, coquilles Saint-Jacques permettent d’apporter des couleurs originales. Cependant, ces matériaux retiennent la chaleur ; utilisés en plein soleil, ils risquent de tuer les plantes.

  • Éviter d’imperméabiliser les sols !

Des solutions existent pour cela : dalles alvéolées remplies de graviers ou de terre et de gazon, sables compactés… Lors de la mise en place de ces éléments, il faut à tout prix limiter les jointures et bordures, ceux-ci étant de véritables lieux propices au développement de la flore spontanée.

Quelques astuces supplémentaires

Les jardiniers amateurs peuvent utiliser certaines astuces.

L’eau chaude de cuisson des aliments fonctionne très bien pour ébouillanter les mauvaises herbes.

Il est possible de fabriquer son propre purin d’orties ou de fougères. Selon son taux de concentration, il a un rôle de désherbant ou de fertilisant.

Avant de planter les végétaux, vous pouvez installer au pied, une bâche biodégradable/biocompostable à base d’amidon de maïs ou de fibres végétales. Cette bâche limitera l’installation des herbes indésirables en attendant la pousse des végétaux plantés.

Il est préférable de choisir des plantes ou fleurs nectarifères (qui sécrètent du nectar) afin d’attirer des insectes auxiliaires. Ceux-ci se nourrissent des insectes qui ravagent les plantes comme les cochenilles ou les pucerons. La coccinelle, par exemple, permet de lutter contre le puceron.

Il faut aménager des espaces favorables à la biodiversité : mare, tas de bois ou de pierres, fleurs, nichoirs, tonte différenciée en fonction des espaces… Tous ces éléments permettent de favoriser la venue, dans son jardin, d’animaux qui se nourrissent des ennemis des cultures.  

Ressources externes

Sur Internet

 

Voir aussi