Plus encore que le Val de Saire, la Hague a souvent été le théâtre de naufrages et c'est dans la fosse d'Omonville la Rogue que toute une cargaison a été mise au jour en 1980 par une équipe de plongeurs amateurs. L'épave n'a pas pu être identifiée.
Contrairement aux vaisseaux de Tourville, les archives sont peu nombreuses pour restituer l'histoire et l'origine du bateau mais la nature des objets transportés est intéressante. C'est donc par indices que le travail des archéologues s'est organisé. Pipes, poteries, fiasques et disques de verre en grand nombre attestent de la fonction marchande du navire. Des armes ont été également retrouvées. Tourbe, ossements de bœufs, cordages et chaussures renseignent sur la vie à bord et enfin l'étude technique de l'épave démontre qu'il s'agirait d'une galiote provenant de chantiers modestes du Nord du Danemark, du sud de la Grande-Bretagne ou encore du Nord de la France.
Le musée maritime de Tatihou s'intéresse à cette découverte dans la mesure où le bateau daterait du début du XVIIIe siècle, période légèrement postérieure à la Bataille de la Hougue (1692).
Une équipe d'archéologues bénévoles a fouillé cette épave de 1980 à 1985. Leur investissement personnel a permis de remonter quelques dizaines d'objets qui font maintenant partie des collections du Musée de Tatihou.
A lire !
L'épopée des archéologues d'Omonville est retracée dans un petit ouvrage. Joe Guesnon, responsable du chantier de fouilles en a rédigé les textes, le musée de Tatihou l'a illustré.
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