Au laboratoire
Mise en évidence du mode alimentaire de l’huître
A marée basse, lorsque l’amphibie chausse ses roues de pelleteuse Poclain, le visiteur à destination de Tatihou peut se rendre compte de l’importance de l’activité ostréicole.
L’éducation des jeunes élèves passe par la sensibilisation à la fragilité des écosystèmes marins qui offrent à l’homme leurs précieuses ressources.
Lors de leur séjour à Tatihou, les élèves de l’école primaire Schaerbeek accompagnés par les étudiants de l’école normale de Bruxelles ont pu, entre autres activités, expérimenter la mise en évidence du mode alimentaire de l’huître.
L’expérience consiste à placer une huître, bien vivace, dans un cristallisoir d’eau de mer colorée avec du bleu de méthylène. Un cristallisoir témoin, rempli de la même quantité d’eau de mer avec la même quantité de colorant est placé dans les mêmes conditions environnementales.
Le lendemain, il est demandé aux élèves de constater la différence entre les deux cristallisoirs (Figure 1) et d’essayer de trouver une explication.
En conclusion, une huître est disséquée et observée sous la loupe binoculaire afin d’observer les branchies (Figure 2) qui lui permettent de respirer mais également de filtrer l’eau afin de se nourrir.
Cette expérience est également l’occasion d’aborder la notion de chaîne alimentaire et de présenter une culture de phytoplancton (Figure 3). Ces algues microscopiques servent effectivement à nourrir les huîtres en écloserie.
La chaîne alimentaire en milieu marin
Comment mettre en évidence l’importance de chacune des espèces marines au sein de leur écosystème ?
Lors d’un séjour à la journée, les élèves de CE1 de l’école primaire de Dozulé ont observé à la loupe binoculaire, le résultat d’une pêche de plancton (Figure 4).
Le printemps est la période de l’année où les larves d’espèces marines de tous ordres sont très nombreuses. Sous les loupes et microscopes fourmillent : larves nauplii de crabes (Figure 5), copépodes, larves de méduses, larves de vers tubicoles,…
Quelle est la différence entre le phytoplancton et le zooplancton ? Quels sont les besoins du phytoplancton ? De quoi se nourrissent les larves de mollusques et de crustacés ? Que se passe-t-il si une espèce vient à disparaître ?
Après avoir tenté de répondre à ces questions au laboratoire, les élèves se sont rendus sur l’estran pour y observer la diversité de la faune de la flore marine.
Classification des êtres vivants et régimes alimentaires
Au programme de 6, les élèves apprennent à identifier les critères qui permettent de différencier les groupes végétaux et animaux.
Dans la salle humide du laboratoire, l’observation des échantillons prélevés sur l’estran (Figure 6) a permis aux élèves de 6 du collège du Marais de Saint-Jean-de-Daye de faire leur propre expérience de la classification des animaux. Coquilles, carapaces, pattes articulées, tentacules urticantes et autres attributs permettent d’identifier et de "ranger" les espèces dans les bonnes "cases".
Dans un deuxième temps les élèves ont étudié l’anatomie et le régime alimentaire de deux espèces : la patelle et la balane.
L’observation à la loupe binoculaire de la radula, langue râpeuse garnie de dents (Figure 7), de la patelle permet de mettre en évidence son régime alimentaire. Brouteur phytophage, la patelle arrache les algues des rochers au moyen de sa radula.
La Bblane est un crustacé vivant fixé sur un support solide. Incapable de se déplacer, cet animal utilise ses "pattes" transformées en peignes (les cirres) afin de capturer le plancton dont elle se nourrit. La balane est un filtreur planctonophage.
Stage photo sténopé
Encadrés par leur professeur d’arts plastiques, M. Tessier, les élèves de 4 et 3 du collège Cachin de Cherbourg, option « Photographie et image numérique » ont profité de leur séjour sur Tatihou pour mettre en pratique les principes de la photographie.
Quelle meilleure méthode pour comprendre les notions de cadrage, d’exposition, de vitesse d’obturation que de revenir aux origines de la photographie ?
Le sténopé, boite de conserve percée d’un simple trou, permet de réaliser des clichés d’une qualité étonnante.
Grâce aux installations du laboratoire photographique de Tatihou, les élèves ont pu développer leurs photographies sur place au fur et à mesure de leurs essais (Figure 8).
Photos Frédérik Chevallier et Pascal Vimond