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Actus du Labo n°2, mai-juin 2010

Huîtres, classification, biodiversité...

par Frédérik Chevallier, médiateur environnement, Musée Maritime de l'Ile Tatihou

Actus labo 2 /au labo

ZoomFigure 1 : les deux cristallisoirs 12h après le début de l'expérience

ZoomFigure 2 : observation des branchies de l'huître

ZoomFigure 3 : observation d'une culture de phytoplancton au microscope

ZoomFigure 4 : un échantillon de zooplancton vivant sous la loupe

Au laboratoire

Mise en évidence du mode alimentaire de l’huître
A marée basse, lorsque l’amphibie chausse ses roues de pelleteuse Poclain, le visiteur à destination de Tatihou peut se rendre compte de l’importance de l’activité ostréicole.
L’éducation des jeunes élèves passe par la sensibilisation à la fragilité des écosystèmes marins qui offrent à l’homme leurs précieuses ressources.
Lors de leur séjour à Tatihou, les élèves de l’école primaire Schaerbeek accompagnés par les étudiants de l’école normale de Bruxelles ont pu, entre autres activités, expérimenter la mise en évidence du mode alimentaire de l’huître.
L’expérience consiste à placer une huître, bien vivace, dans un cristallisoir d’eau de mer colorée avec du bleu de méthylène. Un cristallisoir témoin, rempli de la même quantité d’eau de mer avec la même quantité de colorant est placé dans les mêmes conditions environnementales.
Le lendemain, il est demandé aux élèves de constater la différence entre les deux cristallisoirs (Figure 1) et d’essayer de trouver une explication.
En conclusion, une huître est disséquée et observée sous la loupe binoculaire afin d’observer les branchies (Figure 2) qui lui permettent de respirer mais également de filtrer l’eau afin de se nourrir.
Cette expérience est également l’occasion d’aborder la notion de chaîne alimentaire et de présenter une culture de phytoplancton (Figure 3). Ces algues microscopiques servent effectivement à nourrir les huîtres en écloserie.


La chaîne alimentaire en milieu marin
Comment mettre en évidence l’importance de chacune des espèces marines au sein de leur écosystème ?
Lors d’un séjour à la journée, les élèves de CE1 de l’école primaire de Dozulé ont observé à la loupe binoculaire, le résultat d’une pêche de plancton (Figure 4).
Le printemps est la période de l’année où les larves d’espèces marines de tous ordres sont très nombreuses. Sous les loupes et microscopes fourmillent : larves nauplii de crabes (Figure 5), copépodes, larves de méduses, larves de vers tubicoles,…
Quelle est la différence entre le phytoplancton et le zooplancton ? Quels sont les besoins du phytoplancton ? De quoi se nourrissent les larves de mollusques et de crustacés ? Que se passe-t-il si une espèce vient à disparaître ?
Après avoir tenté de répondre à ces questions au laboratoire, les élèves se sont rendus sur l’estran pour y observer la diversité de la faune de la flore marine.

Classification des êtres vivants et régimes alimentaires
Au programme de 6, les élèves apprennent à identifier les critères qui permettent de différencier les groupes végétaux et animaux.
Dans la salle humide du laboratoire, l’observation des échantillons prélevés sur l’estran (Figure 6) a permis aux élèves de 6 du collège du Marais de Saint-Jean-de-Daye de faire leur propre expérience de la classification des animaux. Coquilles, carapaces, pattes articulées, tentacules urticantes et autres attributs permettent d’identifier et de "ranger" les espèces dans les bonnes "cases".
Dans un deuxième temps les élèves ont étudié l’anatomie et le régime alimentaire de deux espèces : la patelle et la balane.
L’observation à la loupe binoculaire de la radula, langue râpeuse garnie de dents (Figure 7), de la patelle permet de mettre en évidence son régime alimentaire. Brouteur phytophage, la patelle arrache les algues des rochers au moyen de sa radula.
La Bblane est un crustacé vivant fixé sur un support solide. Incapable de se déplacer, cet animal utilise ses "pattes" transformées en peignes (les cirres) afin de capturer le plancton dont elle se nourrit. La balane est un filtreur planctonophage.

Stage photo sténopé

Encadrés par leur professeur d’arts plastiques, M. Tessier, les élèves de 4 et 3 du collège Cachin de Cherbourg, option « Photographie et image numérique » ont profité de leur séjour sur Tatihou pour mettre en pratique les principes de la photographie.
Quelle meilleure méthode pour comprendre les notions de cadrage, d’exposition, de vitesse d’obturation que de revenir aux origines de la photographie ?
Le sténopé, boite de conserve percée d’un simple trou, permet de réaliser des clichés d’une qualité étonnante.
Grâce aux installations du laboratoire photographique de Tatihou, les élèves ont pu développer leurs photographies sur place au fur et à mesure de leurs essais (Figure 8).

Photos Frédérik Chevallier et Pascal Vimond

ZoomFigure 5 : larve nauplii de crabe, vue au microscope

ZoomFigure 6 : observations des échantillons récoltés au laboratoire

ZoomFigure 7 : radula (langue râpeuse garnie de dents) de patelle vue à la loupe

Figure 8 : tirages papiers réalisés au moyen des sténopés

Actus labo 2 / Sur le terrain

ZoomFigure 9 : Observation des oiseaux à la longue vue

ZoomFigure 10 : Les jeunes ornithologues s’initient à l’utilisation des jumelles

Visite guidée ornithologique

Le 18 juin 2010, la classe de CE2 de l’école Notre Dame à Trévières a passé la journée sur l’île Tatihou.
Parmi les activités de la journée, la visite guidée ornithologique a particulièrement intéressé les naturalistes en herbe.
Depuis le mois d’avril, Laurent et Anne-Isabelle (Figure 9), ornithologues du Groupe Ornithologique Normand, accompagnent les groupes de scolaires et d’adultes pour observer (Figure 10) les richesses aviaires de l’île.
Une partie de l’île étant classée en réserve ornithologique, le site abrite de nombreuses espèces d’oiseaux limicoles (Figure 11), de laridés (la plus grande colonie de Goëland brun de la Manche) et d’oiseaux pélagiques parmi lesquelles plusieurs espèces nichent sur l’île.
Du fait de sa position géographique, Tatihou représente un point de passage et d’hivernage pour de nombreuses espèces dont les espèces limicoles de septembre à mars.

Etude de la biodiversité de l’estran
L’étude de la biodiversité d’un écosystème demande d’user d’une certaine méthode.
Les élèves de CM2 de l’école du Sacré Cœur à Ouistreham ont expérimenté l’utilisation du transect et du quadra.
Tirée depuis l’étage supra-littoral jusqu’à l’étage infra-littoral, une ligne droite graduée de 10 mètres en 10 mètres symbolise un repère vertical : le transect.
Le long de cette ligne, les élèves posent sur le sol, un quadrat carré de superficie connue (Figure 12) et font l’inventaire des espèces présentes.
Ainsi, les élèves constatent de quelle manière les espèces se répartissent dans les différents "étages" du littoral et en fonction des différents habitats : fond sableux, roches exposées au soleil, roches à l’ombre,…


ZoomFigure 11 : La longue vue permet d'observer les espèces les plus timides : ici deux tournepierres à collier

ZoomFigure 12 : les élèves expérimentent l'utilisation du quadrat

ZoomFigure 13 : larve nageante (véligère) de bigorneau vue au microscope

ZoomFigure 14 : observation des espèces in-situ

Accueil de scientifiques naturalistes
 
Plongeurs et naturalistes à la fois
La proximité des installations (hébergement, self, laboratoire) avec un estran d’une grande étendue et aux faciès variés (sableux, vaseux, rocheux) sont des atouts pour l’organisation de séjour d’étude et d’observation de la biodiversité marine.
Ces deux derniers mois, Tatihou a accueilli deux groupes de plongeurs de la commission biologie et environnement de la Fédération Française d’Etude et de Sports Sous-Marins (FFESSM).
Les plongeurs normands de la commission biologie de Caen sont venus à la journée pour pêcher puis observer le plancton de Tatihou. Si les plongeurs "baignent" souvent dans le plancton, ils n’ont que rarement l’occasion de l’observer et de l’étudier. Les moyens du laboratoire ont permis d’identifier de nombreuses espèces planctoniques végétales et animales et surtout d’admirer la nage de quelques larves de mollusques (Figure 13).


Commission bio de la FFESSM
Les plongeurs du VVP (Vélizy Villacoublay Plongée) accompagnés de membres de 6 autres clubs de Région Parisienne et d’Ille et Vilaine ont passé trois jours sur Tatihou pour l’observation sur l’estran (Figure 14) de la faune marine.
Grâce à la présence de trois naturalistes du Muséum d’Histoire Naturel de Paris, les observations et identifications (Figure 15) faites sur place serviront à enrichir la grande base de donnée du Muséum dont le but est de dressé un inventaire complet de la biodiversité.



ZoomFigure 15 : identification des espèces au laboratoire

Stage photo sténopé

Encadrés par leur professeur d’arts plastiques, M. Tessier, les élèves de 4 et 3 du collège Cachin de Cherbourg, option « Photographie et image numérique » ont profité de leur séjour sur Tatihou pour mettre en pratique les principes de la photographie.
Quelle meilleure méthode pour comprendre les notions de cadrage, d’exposition, de vitesse d’obturation que de revenir aux origines de la photographie ?
Le sténopé, boite de conserve percée d’un simple trou, permet de réaliser des clichés d’une qualité étonnante.
Grâce aux installations du laboratoire photographique de Tatihou, les élèves ont pu développer leurs photographies sur place au fur et à mesure de leurs essais (Figure 8).

Photos Frédérik Chevallier et Pascal Vimond

Figure 8 : tirages papiers réalisés au moyen des sténopés


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