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Les particuliers, dans leurs jardins, sont de grands consommateurs de produits phytosanitaires.
La France est le 1er consommateur européen de produits phytosanitaires et le 4ème mondial. Même si seulement 10 % de ces produits sont destinés aux espaces verts et aux jardins privés, ils seraient à l’origine de près de 30 % de la pollution des eaux par les pesticides, le reste provenant de l’agriculture (extrait de « préservons ce que l’on a de précieux » Agence de l’eau Seine-Normandie).
Pour avoir plus de temps à consacrer au désherbage « écolo », quelques aménagements simples de vos espaces peuvent permettre de ne plus avoir à intervenir sur certaines zones de votre jardin.
Les produits phytosanitaires sont utilisés à l’encontre de plantes, animaux, champignons et/ou bactéries pour prévenir leur prolifération ou les éliminer.
L’utilisation de ces produits n’est pas anodine. Appliquer un produit phytosanitaire dans votre jardin perturbe l’écosystème et peut être dangereux pour votre propre santé et celles des utilisateurs de votre jardin : enfants, animaux de compagnie...
Si vous en utilisez dans votre potager, en consommant vos fruits et légumes, vous en ingèrerez également.
Si vous décidez tout de même d’avoir recours à ce type de produits, lisez bien l’étiquette et posez-vous les questions suivantes :
- est-il possible d’utiliser des techniques alternatives ?
- ce produit est-il bien adapté à mon besoin ?
- suis-je autorisé à traiter cette zone (par exemple il est interdit de traiter à moins de 5 m d’un cours d’eau) ?
- est-ce le moment adapté pour traiter : stade de développement des plantes, conditions météorologiques...
- quelle dose dois-je appliquer ?
- quels équipements de protection dois-je porter ?
- quelles précautions je vais devoir prendre par rapport à ma famille, mes animaux.... ?
Bref cela se complique!
Démonstration de pic-bineDe petites astuces peuvent permettre d’éviter le recours aux produits phytosanitaires.
- Les « mauvaises herbes » détestent l’eau bouillante. Vous pouvez, par exemple, conserver l’eau de cuisson de vos pâtes et la répandre sur ces plantes. Vous obtiendrez également de bons résultats en jetant l’eau de votre bocal à cornichons sur les herbes indésirables.
- Vous pouvez également élaborer vous-même du purin d’orties ou de fougères qui selon leurs concentrations ont un rôle désherbant ou fertilisant.
- De plus en plus de petits outils facilitent le désherbage manuel. Investir dans ce petit matériel pourra vous éviter des dépenses inutiles en produits phytosanitaires coûteux.
- Vous pouvez également investir dans un petit désherbeur thermique mais ne l’utilisez pas à proximité de portes de garage, palissades, volets en bois, haies... En effet, un feu peut s’y installer même plusieurs heures après l’utilisation du désherbeur thermique.
Lucane cerf-volantAu jardin, de nombreuses espèces animales peuvent vous faciliter la vie notamment en vous aidant à lutter contre les petits insectes ravageurs.
Ainsi, en mettant en place des nichoirs vous encouragerez les oiseaux à s’installer durablement dans votre jardin et à y consommer de nombreux insectes. La création d’un petit abri à hérisson favorisera ce petit animal sympathique friand de limaces et d’escargots. Les libellules et les batraciens consomment également beaucoup d’insectes et vous aideront à réguler la prolifération de ravageurs. Vous les attirerez en créant une petite mare dans votre jardin.
Si vous aimez observer les papillons, vous pouvez semer une prairie fleurie. Les papillons en butinant faciliteront également la fécondation des fleurs et donc la production de fruits.
Une étude scientifique récente a prouvé que les chauves-souris peuvent être plus efficaces et moins coûteuses que les pesticides traditionnels. Vous pouvez leur installer des gîtes artificiels.
Enfin, le maintien de bois mort dans votre jardin est propice au retour d’espèces protégées comme le lucane cerf-volant.