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On suit avec suspense un flot de scènes dans lesquelles les personnages tentent vainement de s’amarrer à une vérité
COMPAGNIE DODEKA
Un huis clos dans le vestiaire d’une piscine municipale. Un soir, confie un enfant à sa mère, l’un des maîtres-nageurs a embrassé sur la bouche son copain. Immédiatement, les parents se mobilisent pour dénoncer ce geste condamnable. Le maître-nageur devient en quelques heures un coupable indéfendable, confronté à la vindicte populaire : les réseaux sociaux s’emballent, les langues se délient, les amalgames s’additionnent...
Les personnages se réfugient derrière leurs certitudes, discutent, s’affrontent, se soutiennent, se ferment et finissent par perdre la confiance qu’ils ont de l’autre, dénonçant subitement leurs soi-disant dérives. On assiste à une prise à partie de l’opinion publique, à une condamnation d’un individu « non pas pour ce qu’il a fait mais pour ce qu’il aurait pu faire ».
Un texte fort de Josep Maria Miró à la logique implacable. Le public, à la fois témoin et juge de la situation, est plongé au coeur de l’affaire. On suit avec suspense un flot de scènes dans lesquelles les personnages tentent vainement de s’amarrer à une vérité. Le Principe d’Archimède est une oeuvre polémique qui interroge sur « un modèle de société qui s’enferme et se réfugie dans un rôle ultra-sécuritaire ».