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L’observatoire départemental de l’évolution du littoral

Le Département est un acteur engagé depuis plus de 30 ans pour le suivi de l’évolution des plages et du trait de côte manchois. Il s’agit d’un dispositif exceptionnel à l’échelle nationale, de par sa finesse, sa fréquence, sa longévité, et donc l’historique de données disponible qui permet d’analyser finement les tendances d’évolution du littoral à une échelle de temps relativement longue.

Présentation de l’observatoire départemental

Initié dans les années 1990 en partenariat avec l’Université de Caen-Normandie, le suivi départemental de l’évolution des plages et du trait de côte manchois concerne 156 stations, surveillées depuis :

  • 1991 pour la côte ouest du Cotentin entre le cap de Carteret et le bec d’Andaine
  • 1996 pour la côte Est, Nord-Est et Nord Cotentin d’Utah-beach à Urville-Nacqueville
  • 1997 pour la côte Nord-Ouest du Cotentin entre le cap de Carteret et Vauville.

Les finalités de l’observatoire

Le suivi de l’évolution du littoral manchois a plusieurs finalités :

  • Mesurer la vulnérabilité du littoral vis-à-vis des risques littoraux
  • Suivre de manière objective l’impact des ouvrages de protection
  • Affiner l’évolution du volume des stocks sédimentaires côtiers au regard de l’ensablement des havres et baies
  • Ajuster les hypothèses d’évolution prévisionnelle du trait de côte
  • Lutter contre le scepticisme vis-à-vis des évolutions du littoral

Il constitue un outil d’aide à la décision essentiel pour les gestionnaires du littoral.

Un réseau de repère en bois

Dès l’origine, un réseau de repères en bois a été mis en place sur les hautes plages du département, pour mesurer :

  • l’évolution altimétrique des plages à partir de la comparaison de profils et de mesures de variations ponctuelles du niveau de sable à la base des bornes placées sur les hautes plages
  • l’évolution planimétrique du trait de côte matérialisé, en fonction de la tendance évolutive, par une limite de la végétation vivace ou une microfalaise dunaire d’érosion

A partir de 2023, un dispositif départemental consolidé est mis en place !

Il repose pour les trois prochaines années, sur un marché public pour des prestations d’acquisition de données morpho-sédimentaires (2023-2025) au droit des 156 stations de suivi et sur un suivi par drone d’une quinzaine de sites sensibles à l’érosion.

Evolution du trait de côte manchois de 1991 à aujourdhui

Les mesures

Deux à trois levés sont nécessaires annuellement pour apprécier les fluctuations saisonnières de l’évolution de la côte, mais aussi pour disposer d’une information suffisante pour analyser des tendances évolutives à l’échelle de plusieurs années. Ces levés sont réalisés préférentiellement à l’automne et en fin d’hiver, et peuvent être également menés en début d’été. En cas de tempêtes exceptionnelles, des levés peuvent également être effectués pour en mesurer les conséquences.

Le trait de côte est ainsi matérialisé, en fonction de la tendance évolutive (avancée ou recul), par une limite de la végétation vivace ou une microfalaise dunaire d’érosion.

Avant septembre 2009, les mesures étaient réalisées par des moyens terrestres.

De septembre 2009 à octobre 2021, le suivi a été réalisé grâce à un avion équipé d’un LiDAR, à savoir un laser qui scanne le sol, calcule la position et l’altitude des points mesurés, et permet d’obtenir une vision en trois dimensions de la surface du sol.

A partir de 2023, l’observation du littoral du département de la Manche repose sur la combinaison d’acquisitions de données par moyens terrestres sur l’ensemble des 156 stations, mais aussi par des moyens aéroportés (drone) sur une quinzaine de sites sensibles à l’érosion.

Les résultats

La carte suivante synthétise pour chaque station, les données obtenus depuis l’origine jusqu’à 2021, à savoir :

  • Le déplacement du trait de côte (avancée ou recul en mètres)
  • La vitesse moyenne de déplacement du trait de côte (en mètres / an)
  • L’évolution du volume sédimentaire sur chaque profil (en mètre cube / mètre linéaire)

Par ailleurs, cette carte permet de visualiser les traits de côte historiques (1947, 1977, 1982, 1992, 2001, 2010 et prochainement 2020), produits par le CEREMA par l’étude comparative d’orthophotographies aériennes.

Contact

Mission d’Appui à la Transition Écologique et au Développement durable (MATEDD)

À noter

Le conseil départemental contribue au Réseau d’Observation du Littoral (ROL) de Normandie et des Hauts-de-France qui assure le lien entre les différentes démarches sectorielles d’observation du littoral, aux échelles locales comme régionales. Pour en savoir +, consultez le site du ROL

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